Fontaine, je boirai ton eau que si je sais d’où elle vient… !!!

De La Reine Amélie à la Croix du Calvaire, 8 km, 77210 Avon

Aucune rivière ne traverse la Forêt de Fontainebleau, et la porosité de son sol, souvent sableux raréfie la présence de l’eau… Pourtant, sous la houlette d’Audrey, pas moins de 15 Joyeux Pataugas vont ce dimanche 23 juillet, emprunter le sentier bleu n° 2, dit le Sentier des Fontaines où dans sa première partie, en partance du lieu-dit La Maison Forestière de la Porte aux Vaches, pas moins de 4 fontaines vont se succéder… Mais d’où vient leur eau ?

Mais avant qu’il n’attrapent mal à la tête en se creusant les méninges, laissons nos Joyeux Pataugas, un peu gambader, où du moins s’éreinter, préférant d’emblée une p’tite montée aux lacets goudronnés de la Route de la Reine Amélie !!! Et oui Vanessa… Audrey peut s’avérer sans pitié !!! Et puis, comme ce sentier bleu est truffé de stèles et plaques commémoratives, rendons à ces personnes, illustres inconnues pour beaucoup, leur brin de gloire !!! Commençons par Némorosa, la Reine des Bois…, une parmi tant d’autres des légendes de la Forêt de Fontainebleau. Puis à coté, saluons ce brave Comte Louis-Alexandre Foucher de Careil, décrit lui comme un ami de la forêt bellifontaine. Et comment, un peu plus loin, ne pas saluer Charles Colinet, le disciple de Denecourt, tous deux créateurs des sentiers bleus mythiques de la Forêt de Fontainebleau !!!

Avec tout ce monde à saluer, à honorer et à regarder sur ce sentier, vous vous dites, l’allure de ces Joyeux Pataugas ne doit pas relever de l’exploit sportif… c ‘est du …pianissimo, …pianissimo !!! Et bien n’en croyez rien, l’allure est bon train… même la Roche Eponge, pourtant attraction touristique jusqu’en 1940, reste bouche bée devant leur passage express !!! Mais plus loin, en enfilade, vont se succéder les fontaines…  et se poser le problème de leur alimentation en eau et là… le ralentissement est certain !!!  Justement voilà La Fontaine Isabelle… !!! Alors quelle est l’eau qui l’alimentait en 1866, jour de sa création par Denecourt ??? Celle de la mer ? Que nenni !!! Cette fontaine se trouve à deux ou trois cheveux près à 138 mètres 64 centimètres et 2 millimètres au-dessus de la mer, dixit le repère altimétrique gravé par Colinet en 1901, non loin du Rocher Eponge…  Mais comme la foulée des Joyeux Pataugas est si endiablée ce dimanche, le déplacement d’air occasionné a fait trembler si fort les chiffres de ce repère qu’ils sont passés inaperçus !!! C’est donc toujours avec ce problème d’hydrologie que Les Joyeux Pataugas arrivent en trombe et freinent à la hauteur de la Fontaine Dorly.  Et si la Seine… ???  Et bien non… Joyeux Pataugas, vous êtes à cette fontaine bien plus haut que la Seine, vous vous situez même à la plus haute altitude de la forêt !!! Vroum, Vroum et hop voilà nos Joyeux Pataugas repartis sur les chapeaux de roues !!! Iiiiiiiii !!!! crissent leurs semelles à l’unisson un peu loin devant la troisième fontaine, la Désirée !!! Mais croyez-vous que pour autant que cette avant dernière fontaine leur met une quelconque pression ??? Il suffit simplement de les regarder, hilares comme jamais, à se pâmer devant l’objectif !!! C’est donc encore chou blanc avec Désirée !!! 

Reste plus que la Fontaine du Touring Club de France, datant de 1901 où nos Joyeux Pataugas se stationnent un brin dubitatif !!! C’est alors, comme quoi les légendes en forêt de Fontainebleau existent, que soudainement une voix s’élève au milieu des arbres et clame haut et fort :

Oyez Oyez gentes dames et damoiseaux des Joyeux Pataugas

Les eaux recueillies aux fontaines proviennent de petites « nappes » retenues au-dessus de la dalle de grès. L’eau chemine à travers la dalle par les fractures de la roche dont certaines ont aménagées par des carriers au service de sieurs Denecourt et Colinet. Voilà aussi pourquoi, leur débit est très variable, voir inexistant en période sèche. En effet, les dalles de grès sont imperméables et retiennent l’eau si une cavité le permet. Les eaux de pluie alimentent alors ces nappes perchées qui elles s’écoulent à travers les fissures des dalles avant de rejoindre les sables et alimenter les nappes phréatiques souterraines. C’est la situation de toutes les « fontaines » de la forêt de Fontainebleau situées en bordure des platières.

Est-ce cette révélation, qui par la suite, les boostent… et les poussent à se sentir si léger, au point de voler sur la pente qui les mènent à la Tour Denecourt !!! Allez savoir ????  Même les marches de cette tour seront gravies… et là encore, nos Joyeux Pataugas ne se privent pas de faire les belles et les beaux devant l’objectif !!!  Un peu plus, ils allaient criés « Victoire » !!!

Allez Joyeux Pataugas, redescendez sur terre et via une section du sentier bleu n° 3/2, direction le Rocher Cassepot…heu pardon…  la Croix du Calvaire !!! Ce Rocher Cassepot et le Mont Ussy, votre narrateur vous le réserve à l’automne !!! Et vu le kilométrage pour les atteindre mieux vaut bifurquer vers cette croix du Calvaire, au moins vous pourrez toujours surfez sur votre « vroum, vroum » !!! Mais en attendant c’est l’heure du  « Miam, Miam » !!! Pour celles et ceux qui lisent les récits des Joyeux Pataugas et qui veulent un jour goûter à leur ambiance, sachez que vers les 10h30… ils font une pause, traditionnellement appelée la pause banane… En un mot, pendant 15 à 20 mm, ils se goinfrent de petites douceurs …enfin pour les plus gourmands !!!

C’est donc avec quelques calories supplémentaires que les Joyeux Pataugas reprennent la route !!! Le tracé d’Audrey, les conduit au Carrefour de la Croix d’Augas, ou là, tout près, via une descente scabreuse, se trouve un monument à la mémoire du peintre Paul Merwaert !!!

Alors que le temps avait été jusqu’à là, plein de compassion envers Les Joyeux Pataugas,  voici qu’en vue de La Croix du Calvaire, Mme Grenouille décide de changer la donne… Pour quelle raison allez savoir !!!  Une chose est certaine… pour avoir une situation précise d’un bulletin météo, regardez Patricia !!! Et comme le chantait si bien Jacques Brel,  » ..si Madame promène son chien, un boudin jaune nommé Nyssa « , et bien c’est qu’il pleut vraiment !!! (Rassurez-moi… sauf erreur de ma part, l’article 621-1 du code pénal ne réprime pas l’outrage sexiste sur la race canine ???)

Avec tout ça, voilà nos Joyeux Pataugas sur la Route de la Bonne Dame… la dernière ligne droite avant le cul des voitures… Encore une aventure estivale rondement menée…

A dimanche avec La Pointe Mieroslawski !!!

Franck