
Des Demoiselles au Mauvais Passage, 8,5 km, 77300 Fontainebleau
Au XIXe siècle, vivait à Fontainebleau, Eloy Bournet, marchand de fer de son état mais aussi serrurier et quincailler !!! Et si en 1840, la Société d’encouragement à l’industrie nationale lui décerne une médaille d’argent pour sa serrure à bec-de-cane de type Bournet, qui permet d’ouvrir une porte en tournant la poignée de droite comme de gauche, Eloy est aussi féru de marche à pied en Forêt de Fontainebleau !!! Et comme il voit qu’un certain Denecourt y trace des sentiers à coup de peinture bleue, voilà qu’en 1849, notre serrurier primé, à son tour l’imite et crée le Sentier des Demoiselles, l’actuel sentier bleu n°9 ouest !!! Et oui Mesdames et Messieurs qui foulez les mythiques sentiers bleus de la forêt bellifontaine, Denecourt et son disciple Colinet, ne sont pas les uniques sylvains de la forêt !!!
Rendons à César ce qui appartient à César !!!
D’ailleurs Denecourt reconnaitra immodestement la création de Bournet dans la sixième édition de son « Guide du Voyageur et de l’Artiste à Fontainebleau », publié en 1850 :
« Cette promenade doit aujourd’hui sa vogue à notre digne émule, Mr Bournet, qui, à l’aide de nos indications, à l’aide de nos conseils comme de notre appui auprès de l’Administration forestière, est parvenu à ouvrir un sentier des plus curieusement accidenté. Mais une chose regrettable dans cette œuvre qui a coûté à Mr Bournet, huit mois de rudes et laborieux travaux, c’est d’y rencontrer trop visiblement, trop désagréablement, des traces de l’exploitation des grès, et aussi trop fréquemment des inscriptions dont le choix, plus ou moins heureux, n’ajoute pas toujours au charme de la promenade !!! «
Comme Il reconnaitra par la suite la participation de Bournet lors de la création du Sentier du Rocher d’Avon et celui du Fort Moulins.
Et pour les puristes, si autrefois le Sentier des Demoiselles (sentier bleu n°9) ne faisait qu’un, il est aujourd’hui divisé en 2 parties, car il est impossible de traversée le D607 (Ex RN 7), la partie 9-Ouest, le Rocher des Demoiselles et la partie 9-Est, le Rocher de Bouligny.
Et c’est bien sûr, sur la partie la plus sulfureuse, qu’en ce jour de la Fête des Mères 2024, Les Joyeux Pataugas décident d’entamer leur randonnée !!! Est cité là, le Rocher des Demoiselles, comme on le nomme aujourd’hui, mais qui en 1708, sur la carte générale de la Forêt de Fontainebleau, dressée par les arpenteurs du roi, Bourgault et Mathis, portait le nom de Rocher aux Putains !!! Encore une fois Rendons à César, ce qui appartient à César !!! Même si Colinet, le disciple de Denecourt, qui restaura le sentier en 1879 tenta d’expliquer que la véritable origine de la dénomination de putain est due au nom, issu du patois local, donné au cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) !!! Vous vous doutez bien, qu’immédiatement j’ai opté pour l’appel d’un ami voir plusieurs !!! Résultat, seuls les noms de bois puant, de bois punais, de cornouiller femelle, d’olivier de Normandie, de puègne blanche… sont assimilés au Cornouiller Sanguin !!! Maintenant allez savoir si les amis sont toujours fiables ??? Une chose est certaine, Louis XV, lorsqu’il décida d’interdire l’entrée du Château et du parc aux filles de joies, elles se refugièrent bien au rocher qui porte leur nom !!! Et c’est seulement à la Monarchie de Juillet (1830 à 1848) que l’endroit fut renommé Le Rocher des Demoiselles !!!
Ah le politiquement correct !!! Aujourd’hui dans « Le guide des sentiers des Amis de La Forêt de Fontainebleau », dans un petit encart bleu, sur l’historique du Rocher des Demoiselles est écrit :
Le Rocher des Demoiselles, connu jusqu’au règne de Louis-Phillipe, sous le nom de rocher aux Filles était hanté par les sirènes de bas étages qui habitaient Fontainebleau !!!
Quésaco ???
Quoiqu’il en soit, et quel que soit le nom d’antan… ou futur, Les Joyeux Pataugas s’en donnent à cœur joie sur ce sentier historique, et Du Passage de Silène au Rocher de Marie-Virginie Meunier, les rochers estampillés de G à U non plus aucun secret pour eux !!! Enfin cela… c’est nettement moins sûr !!! Que voulez-vous la classe est souvent bien dissipée… !!! D’ailleurs si un dimanche matin, vous entendez du tintamarre au milieu de fougères de Fontainebleau, ce sont Les Joyeux Pataugas qui passent ; des râles, des gémissements, ce sont Les Joyeux Pataugas qui grimpent, et si vous voyez un orateur qui tente désespérément d’intéresser des ouailles tous hilares, ce sont Les Joyeux Pataugas qui se cultivent !!!

Petit aparté pour les Guides professionnels, ou AMM (Accompagnateurs Moyennes Montagnes) qui sont susceptibles de nous lire et qui sont appelés à guider prochainement Les Joyeux Pataugas içi ou là, rassurez-vous Les Joyeux Pataugas seront tout autre avec vous, ils écoutent, obéissent et grimpent souvent sans rechigner !!! Par contre si vous êtes un joyeux luron… attention à vous !!!
En attendant, le sentier bleu 9 ouest est délaissé, pour d’autres sentes moins connues… Le cap est mis sur La Mare à la Salamandre, où là, dénomination du lieu oblige, surgit au galop notre « historien » François-Noël, et pointe d’une voix glorieuse le « Nutrisco et Extinguo » (je nourris et j’éteins) cher à François 1er et à son emblème, la Salamandre !!! Et cela a tellement remué Les Joyeux Pataugas… qu’une petite pause s’est imposée !!!
Puis après un p’tit retour dans le Rocher aux Putains, oh pardon pour le politiquement incorrect, des Demoiselles donc, Les Joyeux Pataugas cheminent Route de La Colombe, où là, ils bifurquent Route des Ypréaux, pour atteindre La Plaine des Grands Genièvres. Pour encore quelques efforts sur quelques endroits plus ou moins pentus, mais tout en en gardant sous le pied, au cas où, Route du Satyre et lors du franchissement du Rocher du Mauvais Passage, ils aient besoin de prendre leurs jambes à leurs cous !!! Sait-on jamais avec des noms pareils !!! Heureusement aucun incident fût à déplorer !!!
Et c’est donc encore sains et saufs, Rendant à Cesar ce qui appartient César, que Les Joyeux Pataugas s’en sont retournés à leur point de départ !!!
A dimanche prochain, mais avant…
Réponse à une question de notre béret rouge du jour, un Ypréau est un peuplier blanc voir un orme. Et comme nous avons cheminé en pleine période historique, voilà la définition de l’Ypréau dans le dictionnaire universel de Furetière (1690) : Espèce d’orme à larges feuilles, qui a été apporté en France par des Flamands de la ville d’Ypres.
Et… pour rendre à César ce qui appartient à César :
A Jacques, aux Amis de la Forêt de Fontainebleau (AAFF), à Monsieur Olivier Blaise (site internet Fontainebleau-Photo), et tous les historiens amoureux de la Forêt de Fontainebleau, le Rocher P sur ce sentier n°9 – Ouest , situé entre l’Agneau des Demoiselles (O) et La Roche qui tremble (Q), c’est la Roche d’Anacreon (selon les AAFF) ou le Rocher Levassor (Olivier Blaise -Fontainebleau-Photo) ???
Rendons à César ce qui appartient à César !!!
Franck avec le concours, pour la partie historique, du site Fontainebleau-Photo



Et pour, pourquoi une Digitale ?
Le nom de la digitale vient du latin digitus, qui signifie « doigt », car on peut introduire dans la fleur un doigt comme s’il s’agissait d’un gant.
Merci à notre Béret Rouge !!!
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Et encore merci, au site internet Fontainebleau-Photos, qui est ma principale source historique des sentiers bleus de Fontainebleau !!! Bravo à Monsieur Olivier Blaise, pour son remarquable travail de recherches historiques que regorgent ce site… et qu’il m’excuse, avec le sourire pour mes parodies !!!
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