
La Printanière, 13 km, 77140 Nonville.
Ah, La Printanière ! Cette randonnée organisée par le CCMSL et où à chaque printemps, Les Joyeux Pataugas participent !!!
Comme à chaque fois, tout commence avec une motivation à toute épreuve : « Ce sera une super journée en plein air, ça va être facile, c’est juste une petite rando de printemps ! ». Et comme tous les dimanches, printemps ou pas, on enfile les chaussures, et sac sur le dos, on se lance fièrement sur le sentier, plein d’optimisme !!!
Les premiers kilomètres sont un véritable tableau printanier. Les jonquilles bordent le chemin, offrant de petites touches dorées au paysage, tandis que les forsythias explosent en cascades jaunes, comme s’ils tentaient de capter toute la lumière d’un soleil chétif. De part et d’autre du sentier, des champs de colza s’étendent à perte de vue, et commence à jaunir sous un ciel d’un gris presque réel !!! On respire à pleins poumons cet air printanier, et on se dit qu’on a bien fait de venir.
Puis vient la première montée, et l’ambiance change. On passe de « Regarde comme la nature est belle ! » à « Pourquoi je suis là ? ». Le souffle devient court, les jambes tremblent, et ce que l’on prenait pour un simple sentier s’avère être un chemin de croix.
Et c’est là que l’on rencontre l’épreuve de la boue. Parce que qui dit randonnée printanière, dit forcément boue perfide. D’abord, elle semble inoffensive, un peu d’humidité sur le sentier, rien de bien méchant. Puis elle se densifie, s’étale et finit par avaler nos chaussures comme un monstre affamé. Chacun développe alors sa propre technique de survie :
- Le funambule qui tente d’éviter la gadoue en marchant sur les bords… et finit les fesses les premières dans la marre.
- L’intrépide qui fonce tête baissée, persuadé que « ça passe »… mais qui perd une chaussure dans la bataille.
- Le stratège qui cherche des cailloux pour s’en sortir… mais qui finit à quatre pattes, agrippé à une branche, implorant l’aide du groupe.
Et bien sûr, il y a le randonneur expérimenté, celui qui traverse la boue avec une aisance déconcertante pendant qu’on lutte pour notre dignité et notre équilibre.
Après cet épisode humide et glissant, le chemin s’adoucit et nous mène vers une clairière bordée d’un enclos. Et là, les stars du jour font leur apparition : des chevaux. Majestueux, paisibles, ils s’approchent de la clôture, curieux de ces humains à moitié couverts de boue qui leur tendent maladroitement une main avec l’espoir de toucher leurs crins Un instant suspendu, où l’on caresse leur museau velouté, où l’on admire leur prestance…
La suite du tracé semble être un soulagement… jusqu’à ce qu’on réalise qu’elle sollicite des muscles dont on ignorait l’existence. Ajoutez à cela les passages encore boueux, où chacun refait involontairement une figure artistique. À chaque pas, on se demande si nos genoux survivront jusqu’a la fin, et la dignité devient secondaire : on s’accroche à tout ce qui passe, y compris aux randonneurs qui passent devant nous.
Et puis, miracle ! On aperçoit le bout. Un dernier effort, un dernier passage glissant, et on atteint l’objectif ultime : le pique-nique.
Et à la Printanière, nul besoin de batailler avec les tabourets et tables pliantes, on s’assoit et on savoure notre déjeuner bien mérité.
Puis vient le temps de repartir. La voiture nous attend, et à chaque mouvement pour la rejoindre, nous rappelle la dure réalité à venir : des courbatures pendant deux ou trois jours.
Mais en repartant, maculés de boue et fatigués, on se promet une chose… on reviendra l’année prochaine. Parce que La Printanière, c’est un passage obligé !!!
Franck


