Le Tour du Massif de Fontainebleau

Le Tour du Massif de Fontainebleau (TMF) est un circuit qui, comme son nom l’indique, dessine une boucle autour du massif forestier. Il est balisé de deux traits blanc et vert, à la façon des GR (Chemin de Grande Randonnée)

D’une distance totale de 74 km avec un dénivelé positif de 1080 mètres, il est possible d’effectuer le TMF en 2, 3 ou 4 jours selon vos capacités physiques et le temps dont vous disposez.

Nos Joyeux Pataugas, eux… vont le sillonner, à leur manière, un brin bancale, avec un dimanche par ci, par là… et par acte !!!

9 novembreActe 3 – 12,5 km – 77780 Bourron-Marlotte

Ce dimanche 9 novembre, le parking du bivouac de Bourron-Marlotte ressemble plus à l’entrée du BHV, de mercredi dernier, en plein cœur de Paris, pour l’inauguration décriée de la boutique Shein qu’à un paisible point de départ de randonnée. Pas moins de 23 Joyeux Pataugas y sont rassemblés, surexcités, et y piaffent d’impatience à l’idée d’en découdre avec les 12 km de ce 3ᵉ acte du TMF (Tour du Massif de Fontainebleau).

Le parking du Bivouac de Bourron-Marlotte

À 9 h 45 tapantes, le départ est donné dans un brouillard épais et mystérieux, transformant la forêt bellifontaine en décor de conte ésotérique. Les troncs se devinent plus qu’ils ne se voient, les pas crissent sous les feuilles. Mais pas de panique, la troupe est soudée et bien décidée à ne laisser personne derrière, du moins officieusement !!!

Cinq minutes plus tard, Les Joyeux Pataugas retrouvent la route des Grandes Vallées, et avec elle, le tracé du TMF abandonné lors de l’expédition de l’acte 2 du 5 octobre 2025. Le rythme est bon, les blagues fusent, les mollets chauffent… et cela tombe bien puisque la p’tite grimpette perfide, chère à l’accompagnateur, fait vite son apparition. Mais quoi de mieux pour tester le cardio et la bonne humeur du groupe. Et puis, c’est bien connu, Les Joyeux Pataugas transforment chaque montée en occasion de râler. Même si là, la forêt, dans sa parure d’automne brumeuse, offre un tel spectacle qu’elle devrait les inciter à couper le sifflet.

Go… pour la première grimpette

Puis, tel un bataillon d’explorateurs, les voilà déferlant dans Bourron-Marlotte, charmant village de caractère… et de bitume ! Car oui, Mesdames et Messieurs, le TMF a aussi ses instants d’asphalte, comme le GR® 13, auquel il est associé sur ce tronçon. Mais chemin du Moulin de la Fosse, la nature reprend vite ses droits et nos Joyeux Pataugas retrouvent vite le sentier, le vrai, celui qui fait vibrer le pas du randonneur et qui respire l’humus.

Les Joyeux Pataugas déferlent dans Bourron-Marlotte

Une petite sente à droite, une pause banane, une autre p’tite montée de rien du tout et hop, voilà la mare Marcou qui se dévoile, heureusement sans bain impromptu. Puis quelques pas plus loin, au carrefour du chemin de la Butte Blanche et du sentier Denecourt 20, Les Joyeux Pataugas font leurs adieux (temporaires) au TMF, qu’ils retrouveront, foi de Francky, le 7 décembre, du côté de l’Abri des Francs.

Mais avant, ils vont encore avoir l’occasion de grogner et de bénir Francky, puisque face à eux se présente une grimpette, avec ce bout du sentier des Crêtes. Certes courte… mais suffisamment piquante pour rappeler que la rando, ce n’est pas qu’une nouba à l’arrivée ! Surtout que comme toujours, tout le monde se retrouve en haut le souffle court et… sain et sauf !!! Au carrefour de l’Aigrette, rien de plus simple pour nos Joyeux Pataugas que d’aller tout droit, et de filer, via la route des Ventes Rigaud, à l’épreuve ultime de cet acte 3 : le franchissement de la D606. Miracle : le passage se fait les doigts dans le nez. Aucun Joyeux Pataugas manque à l’appel !!! Taux de perte : 0 % !!! Comme quoi, le Joyeux Pataugas est chahuteur mais discipliné… un soupçon malgré tout pour la p’tite grande dernière du jour prénommée Amandine !!!

A l’attaque du Sentier des Crêtes

Et là, sans que personne l’avoue, le ventre commence à grogner… Il est vrai qu’il est presque 13 h. Heureusement les voitures sont en vue, enfin… si Les Joyeux Pataugas ont de bons yeux !!! Et comme certains frisent la cataracte, et que d’autres ont les mirettes embuées de fatigue, mieux vaut les laisser dans l’approximatif et continuer à marcher !!! Par contre, attention aux « geeks » de la montre connectée ou des GPS variés, miros ou pas et enfants ou pas du Bon Dieu, mieux vaut pas les prendre pour des canards sauvages !!! Après, ce dimanche, Les Joyeux Pataugas ne sont arrivés que 45 minutes plus tard !!! C’est pas la mer à boire !!! Et l’important n’est-il pas que tout le monde soit réuni, gobelet en main, pour célèbrer cet acte 3 avec un floc gascon bien mérité !!!

Franck

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5 octobreActe 2 – 9 km77300 Fontainebleau

Le Tour du Massif de Fontainebleau (TMF), vous le savez maintenant, c’est ce ruban blanc et vert qui enserre la forêt comme une écharpe un peu longue de 74 km et 1080 m de dénivelé. Une boucle entière pour les fous de la marche, les costauds des mollets. Mais nos Joyeux Pataugas, eux, continuent leur propre partition, un dimanche par-ci, un dimanche par là, transformant l’épreuve en puzzle…

Ce dimanche 5 octobre, le rideau se lève sur l’acte 2 à la Croix du Grand Maître, point de départ du jour et planté là, en 1723, par Alexandre Claude Lefebvre de la Faluère, grand-maître des Eaux et Forêt du département de Paris et de l’Île-de-France de 1703 à 1745. Autrefois, ces croix étaient nombreuses aux carrefours de la forêt, servaient de repères et, symboliquement, apportaient une protection face aux puissances maléfiques de la forêt.
Aujourd’hui, pour nos Joyeux Pataugas, cette croix n’est qu’un drapeau de départ, sous laquelle ils enfilent leurs chaussures, règlent leurs bretelles de sacs à dos, tout en cancanant sur leurs retrouvailles.

Et si c’est sous une grisaille boudeuse et une pluie fine que les Joyeux Pataugas ont débarqué, avec un air de naufragés échoués en forêt, dès les premiers pas posés sur le tracé, le miracle se produit : les nuages battent en retraite, et de vaillants rayons de soleil percent entre les arbres, comme pour saluer l’entrée en scène de la troupe.

Le parcours annoncé : 9 km, dont seulement une petite portion estampillée TMF. Et cela, toujours sous la grâce de la forêt Bellifontaine. Elle est à cette époque de l’année en transition et elle s’affaire en coulisses. Bientôt, elle enfilera son vrai costume d’automne, taillé sur mesure par un certain Roger Harth des sous-bois.

C’est au sein de cette mutation, cette odeur de mousse et sous des rayons de soleil qui transpercent la canopée comme des projecteurs de théâtre, que la troupe avance. Devant, les jambes pressées qui prennent l’air de randonneurs olympiques ; derrière, les philosophes du pas lent, occupés à disserter sur la vie, et au milieu, le gros du bataillon, qui se laisse porter par l’élan général, entre rires, railleries et comparaisons de douleurs articulaires.

Tout va bien, aucun mur himalayen prédit, pas de pente assassine signée Francky, juste deux petites côtes un brin pentues. L’allure est presque bucolique, digestive, à tel point qu’on se demande si ce n’est pas une promenade de santé sous ordonnance médicale.

Et à quelques encablures de l’arrivée, surgit la stèle d’Henri Petit. Posée là, discrète, au détour d’un chemin : elle rend hommage au chef d’escadron d’artillerie de réserve Henri Petit, qui trouva la mort ici même, à cheval, alors qu’il menait un peloton d’officiers de la Réunion hippique militaire. Foudroyé en pleine action, il tomba là, à l’endroit précis où les Joyeux Pataugas foulent aujourd’hui le sol, bâton en main. Comme quoi la forêt, elle, se souvient, silencieuse et tapie.

Et, bien entendu, arrive l’ultime étape sacrée : la troisième mi-temps. Les tables et les sièges jaillissent, comme par magie des sacs s’ouvrent en un ballet chaotique, et s’installent sur les tables toutes sortes de douceurs, salées ou sucrées. Au milieu de ce festin improvisé, un Cahors apparaît, cadeau d’un Joyeux Pataugas intermittent, qui de temps à autre quitte son Quercy natal pour se joindre, le sourire aux lèvres et le cœur en bandoulière, à une escapade « pataugasienne ».

Alors, c’est le grand théâtre : l’histoire est refaite, l’actualité commentée, chaque anecdote est grossie, charriée et extrapolée. Les rires fusent, les bras s’agitent, et parfois, un morceau de fromage, voire un verre prennent la tangente. La vérité ? Elle reste sagement inscrite dans les jambes fatiguées et les mollets endoloris. Mais qu’importe : les Joyeux Pataugas le savent bien… ce qui compte vraiment, c’est la joie, le partage et la bonne humeur, toujours plus forts quelle que soit la rudesse ou la souplesse du parcours !

Et sur ces éclats sonores, le rideau de l’acte 2 tombe… tout comme le lendemain, lorsque le Premier ministre présente sa démission avant même que son gouvernement, fraîchement nommé, n’ait eu le temps d’enfiler ses pantoufles !

A bientôt…

Franck

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14 septembre Acte 1 – 11,1 km77380 Thomery

Dimanche 14 septembre, gare de Thomery. 9 h 30 du matin, la troupe des Joyeux Pataugas s’ébroue comme un vieux train qui aurait oublié de graisser ses essieux. Ils s’élancent pour affronter l’effroyable défi du Tour du Massif de Fontainebleau (TMF) : 74 km, 1080 m de dénivelé. Autant dire l’Everest local.

Heureusement, sagesse et arthrose aidant, nos héros ont décidé de n’en parcourir… que 11 km pour ce premier acte. Dont 6,5 km seulement sur le sacro-saint tracé du TMF. Autrement dit : un échauffement, mais déjà présenté comme une expédition digne de Shackleton (*).

Surtout que le ciel s’est fendu d’une fidèle réputation de la Bretagne avec une bruine plus qu’obstinée… dressant les capuches, embuant les lunettes et enveloppant nos Joyeux Pataugas dans des papiers-cadeaux multicolores.

Et c’est aux côtés de cette parade haute en couleurs que défile la belle forêt Bellifontaine qui ce dimanche ressemble plus à un spa sauvage pour sangliers mal coiffés. Où arbres et végétaux de toutes sortes, trempés comme des torchons oubliés, se penchent en mode « je n’en peux plus ». Les oiseaux, qui d’habitude chantent, se sont reconvertis en météorologues mécontents, planqués dans les branches en attendant le retour du soleil.

Puis vient, le fameux « coup de théâtre topographique » !

Alors que tout allait si bien : une trace certes trempée, mais lisse, une allure de sénateur, le souffle léger, les conversations allant bon train, presque une promenade digestive… et soudain, BIM ! Voilà que le chemin, jusqu’ici plat comme une crêpe bretonne, se dresse tel un mur alpin. La douce balade champêtre se transforme alors en expédition himalayenne.

Et là, sur le lieu-dit La Malmontagne les mollets des Joyeux Pataugas hurlent, leurs cuisses prennent feu, leurs respirations se font plus bruyantes que celles de vieux radiateurs. Ils jurent que la pente est à 45°, voire 80°, même si en vrai, ça ne doit pas dépasser les 15 %. Mais peu importe : dans leurs têtes, ils sont en train d’attaquer l’Everest.

Et bien sûr, qui rit doucement dans sa barbe ? Le Francky, l’accompagnateur. Lui, il connaît le terrain par cœur, et il adore glisser ces « petits bonus surprises » dans le parcours.

Résultat : vous avez une bande de Joyeux Pataugas multicolores en sueur qui grimpe à quatre pattes, qui se transforme en file de tortues courageuses, et où l’ambiance oscille entre râleries collectives et éclats de rire. Parce qu’au fond, tout le monde le sait : sans cette montée assassine, la rando serait trop facile, et on n’aurait rien à raconter au retour.

Alors oui, ils souffrent, ils transpirent, ils râlent un tantinet… mais en haut, quel plaisir d’avoir vaincu le « mur  » préparé par le facétieux accompagnateur !!!

Et le miracle se produit : l’arrivée. 11 km plus tard, cuisses lourdes, mais moral intact !!! Et là le rideau tombe… l’acte 1 est terminé !!

Mais bien sûr, tout ça n’était qu’un prélude. Car le véritable sommet, l’ultime ascension, le Graal des Joyeux Pataugas… c’est la troisième mi-temps. Et déjà en coulisses, on entend déjà claquer les bouchons et s’ouvrir les boîtes mystérieuses des pique-niques, avant l’apothéose de l’instant solennel et rituel du ou des gâteaux !!! Et oui, les Joyeux Pataugas ont une endurance sans faille : ils savent tenir la table autant que le sentier.

À bientôt… pour l’acte 2

Franck

(*)Ernest Shackleton (1874 – 1922) est un explorateur irlandais mondialement connu. Son nom évoque des aventures épiques dans les glaces hostiles de l’Antarctique, des exploits qui frôlent l’impossible, et une détermination sans faille. Explorateur du début du XXe siècle, Shackleton reste une figure incontournable de l’âge héroïque des explorations polaires. Sa vie est marquée par des expéditions spectaculaires, un leadership affirmé et une ténacité à toute épreuve.

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Publié par lesjoyeuxpataugas

Groupe de Randonnée basé sur l'Essonne et la Seine et Marne

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