Entre Terre et Mer d’Iroise…

Il était une fois
Un convoi de bonne foi
Parti tels des rois
Fouler le pays brestois
Aujourd’hui, à la cloche de bois
Avec émoi et effroi
Revenons avec joie
Sur leurs traces en pays brestois

La Pointe de Pern

Tout commence par une ville, Le Conquet, et un bateau. Pas un paquebot luxueux, ni une coquille de noix, mais le Fromveur II(*), un bateau marin de La Compagnie Maritime BreizhGo Penn Ar Bed. Et ce rafiot, nos Joyeux Pataugas ont dû, de bon matin, sérieusement gambader pour aller rejoindre son embarcadère !!! Dieu sait que le parking était loin !!! Et dire qu’une navette, gratuite de plus est, y était stationnée !!! Ah si on savait tout !!! Mais rassurez-vous, au retour, le tir a vite été rectifié !!

C’est donc battu par les flots, brinquebalé par les caprices de l’Atlantique que nos Joyeux Pataugas mettent le cap sur Ouessant. Une île du bout du monde qui semble flotter entre ciel et mer, un bloc de granit posé là, comme par mégarde, par un dieu distrait.

Dès l’arrivée au Port du Stiff sur l’Île d’Ouessant, même si le temps est couvert, l’air sent bon le sel, la bruyère et une pincée d’éternité. Ici, les voitures paraissent rares, les klaxons sont muets, et on raconte que les moutons d’Ouessant règnent en maîtres. Petits, noirs, frisés, l’œil malin et l’allure nonchalante, leur philosophie de vie est simple : brouter, contempler, digérer. Et si nos Joyeux Pataugas, ont été un brin couillon au Conquet, avec cette navette gratuite, là, ils ont veillé à ménager leurs mollets, gambettes et consorts, en réservant un bus pour les emmener au bourg de Lampaul. Certes payant, mais 4 km de moins au compteur, lorsque quinze sont annoncés au programme, de surcroit en terre inconnue et désertique, valent bien quelques pépettes.

Arrivée au bourg de Lampaul…

Victuailles achetées, chaussures lacées, sac à dos en place, c’est parti mon kiki. Et voilà Les Joyeux Pataugas qui quittent la Grande Rue de Lampaul et qui s’élancent sur le sentier côtier, direction La Pointe de Pern. Et qui, dans leur foulée, se joint tout de suite à eux ??? le vent bien sûr !!! Dans ce coin de terre, à vingt kilomètres du continent, il souffle quasi continuellement. Il imprègne la vie quotidienne autant que les âmes. Et là, il pousse, il tire, il décoiffe, il inspire nos Joyeux Pataugas qui marchent, marchent… fidèles à leur légende, pianissimo, pianissimo, avec, comme en musique, des temps de repos. Du style Longa, où le nez dans la flore et la croupe flottant au vent, à donner naissance à leur image d’Epinal !!!

C’est au mouillage de Bouguézen, un port abri à l’allure d’oubli où gisent, rongées et rouillées par les embruns salés, de vielles structures métalliques que nos Joyeux Pataugas se posent pour leur premier pique-nique du séjour. Et ce number one n’a rien à voir avec celui des randonnées dominicales, c’est du vite fait bien fait !!! Car en séjour randonnée, après le pique-nique, il faut en remettre une couche, avec en sus, l’estomac dans les talons !!! Surtout que là, comme le tiers du circuit a juste été atteint, il va falloir mettre les bouchées doubles.

Le mouillage de Bouguézen

Mais c’était sans compter le Fort de Locqueltas, construit en 1861, sous Napoléon III, pour protéger l’île de toutes menaces extérieures, où personne ne se fait prier pour poser son popotin pour une photo de groupe !!! Même si Patou, notre « guide » du séjour participe, on note déjà une inquiétude naissante pour l’embarquement à 18 h au Port du Stiff !!! Quant aux autres, ma foi… c’est Stars et Cie.

Le Fort de Locqueltas

Le sentier, lui, déroule et amène nos Joyeux Pataugas à la Pointe de Pern, le point le plus occidental de l’Île d’Ouessant, mais aussi de France. L’impression d’être parvenu au bout du monde est là. Le paysage désolé, mais magnifique y contribue certainement, car c’est la partie la plus accidentée de l’île. De la Pointe, Les Joyeux Pataugas ont une vue sur le Phare de Nividic. Ce phare a été mis en service en 1936, après plus de 23 ans de construction, et est aujourd’hui classé aux Monuments historiques depuis 2017. Il est situé en pleine mer et très difficile d’accès… En parallèle à sa construction, il a fallu construire un téléphérique et tirer un câble à haute tension. Deux anciens piliers bétonnés sont là pour en témoigner !!!

La Pointe de Pern

Si les falaises tombent à pic dans une mer d’un bleu capricieux, oscillant entre l’encre et l’écume, eux, nos Joyeux Pataugas continuent leur bonhomme de chemin. Et leur route est encore longue. Prochaine étape, la Pointe du Creac’h (« promontoire » en breton) et son phare. Et pour les rejoindre et gagner un peu de temps, Patricia, coupe légèrement pour un paysage digne du Connemara. Et le voila le premier phare zébré, ancré à terre du séjour des Joyeux Pataugas. Dire qu’à son premier allumage, le 19 décembre 1863, aucun Joyeux Pataugas ici présent était né… Mais en regardant bien, et vu les vertus de la marche pieds, il se pourrait que ??? Non, non, ce n’est pas possible !!!

Ah, cela mérite bien un p’tit sitting à 14 h 12 à zyeuter, je ne sais quoi !!! Le Phare peut-être !!!

Puis le chemin reprend, sinueux, sauvage, inspirant !!! Le spectacle de la côte dentelée et fouettée par la mer est impressionnant. Quand soudain, dans une crique, voilà que les phoques gris pointent leur museau !!! Certes, il ne fallait pas avoir une myopie avancée et avoir oublié ses bésicles… Imaginez bien, qu’avant que tout le monde ait pu apercevoir, l’once d’un museau gris, dans une mer plutôt grise, le surplace comme le temps ont défilé !!! Ah s’ils avaient été roses, les phoques gris de l’Île d’Ouessant !!!

le phoque gris d’Ouessant ( rond rouge) et le phare du Creac’h

C’est à la Pointe Penn ar Ru Meur, que Patou, inquiètée par le rythme de marche, décide de délaisser le sentier longeant la Baie de Béninou, pour couper et retrouver l’asphalte plus propice à élever le tempo.

Un retour mené tambour battant pour nos Joyeux Pataugas, le visage fouetté par le sel, les jambes fatiguées, mais l’âme légère. Et bien sûr, point de nuit à la belle étoile, le Port du Stiff est atteint en temps et heure, même avant l’heure… vu qu’il n’y a pas le moindre gros bateau de passagers à l’embarcadère. Par contre, un bar il y a, comme ils sont sur une ile nos Joyeux Pataugas, ils ne résistent pas à la tentation !!!

Quant au retour au Port du Conquet avec la Compagnie Maritime BreizhGo Penn Ar Bed, sous un soleil radieux, si la mer était d’un calme plat, Les Joyeux Pataugas ont su parfaitement définir les verbes s’assoupir et consorts.

Rrrrr, Zzzz, Groarghhrrr !, Zzzzziiip !

(*) En référence au Passage du Fromveur qui n’est pas officiellement nommé un « raz », mais en possède les caractéristiques. Il est situé entre l’île de Molène et celle d’Ouessant. Le courant peut atteindre 9 nœuds localement, et presque 7 nœuds à mi-marée de vives eaux dans tout le passage.

Franck

Cliquez sur l’image pour voir le circuit
L’Anse de Bertheaume

C’est par un matin de grisaille, comme la Bretagne sait le proposer sur plus ou moins de jours, de mois, voire d’années (Oups, là, je ne vais pas me faire que des amis) que Les Joyeux Pataugas s’attaquent au chapitre 2 de leur séjour avec une boucle sur l’Anse de Bertheaume. À 9 h 30… tout le monde est sur le parvis de l’accueil de la résidence Néméa, prêt à en découdre avec les 18 km prévus au programme. Apparemment la découverte de la partie nord de l‘île d’Ouessant d’hier n’a pas trop laissé de trace, puisqu’aucune désertion n’est à déplorer !

Et c’est de la plage de Porsmilin, au bas de leur hébergement, toujours sous la conduite de Patricia que Les Joyeux Pataugas commencent leur périple du jour. Et qui les accueille, grands bras ouverts,  » Bon dieu, mais c’est bien sûr  » l’illustre GR® 34 qui borde l’ensemble des côtes bretonnes sur plus de 2000 kilomètres. Depuis l’îlot rocheux et la baie du Mont-Saint-Michel, dans la Manche, le GR® 34 atteint son but à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique. Le Joyeux Pataugas étant modeste, il ne se contentera, en ce 27 mai, que d’une légère partie du GRP d’Iroise, un de ses tronçons.

Plage de Porsmilin

Et si Edgar Grospiron a été champion olympique en 1992 à Albertville, dans l’épreuve du ski de bosses, il faut avouer que sur ce démarrage, Les Joyeux Pataugas n’ont rien à lui envier. Ils montent, ils descendent, ils rebondissent comme jamais !!! Heureusement… qu’un trou de souris, enfin ce qu’il en reste, les arrête, car peut-être encore aujourd’hui, ils rebondiraient sur cette partie du GRP d’Iroise !!! Et là, amis lecteurs, vous vous interrogez ??? Vous vous dites comment un p’tit trou de souris, qui de plus est en mauvais état, peut stopper une ribambelle de Joyeux Pataugas rebondissants ??? Mais c’est bien sûr l’ancienne batterie côtière de Toul-Al Logot (trou de souris) qui freine l’élan de nos Joyeux Pataugas !!! Comment ne pas s’attarder sur une des nombreuses cicatrices de guerre qu’offre ce GR® 34. Ici, dans l’Anse de Bertheaume, en 1817, valait mieux être autorisé au mouillage, sinon toutes les 5 à 10 minutes, arrivaient sur vous des boulets de 9 kg tirés de cette batterie de Toul-Al Lagot !!!

La Batterie de Toul-Al Lagot !!!

Bon, ce n’est pas tout, il est temps pour Les Joyeux Pataugas d’atteindre le bourg rural de Plongonvelin, pour, dans un premier temps, remplir leur panier de pique-nique. Dieu, que la queue fût longue chez ce boulanger !!! Ah, si la mère Michelle a perdu son chat,  je ne sais où, à noter que la nôtre… a manqué de laisser son bâton de marche devant cette boulangerie !!! Eh oui, incroyable, mais vrai !!! Alors, Joyeux Pataugas, dorénavant dans la famille « Delaveau qui a perdu son bâton » ne jouez plus la carte Roméo, pensez aussi à sa Juliette.

Alors, il est où ce Fort de Bertheaume, comme deuxième temps, Patou ? Au bout d’une grimpette, bien sûr !!! Et comme nos Joyeux Pataugas sont attendus pour sa visite, il vaut mieux ne pas trainer sur le pentu !!! Surtout que c’est en guest-star qu’ils vont visiter ce fort !!! Et oui, m’sieurs dames, le Joyeux Pataugas se paie le luxe d’une visite privé de ce fort !!! Un grand portail de fer qu’on n’ouvre rien que pour eux, une conférencière rien que pour eux !!! Que c’est chouette, la notoriété !!!

Le Fort de Bertheaume

C’est donc à Hélène, la conférencière, que revient le privilège de les recevoir… Après quelques explications historiques, de sa construction au 17ème siècle par Vauban et ordonné par Louis   XIV à son utilisation militaire pour surveiller le Goulet de Brest, direction le fort… Et pour l’atteindre, se succèdent devant nos Joyeux Pataugas, un dénivelé négatif de marches de bois, suivi d’un pont de pierre au-dessus d’une faille, et après une vingtaine de marches plus bas, une passerelle métallique exposée à un vent à décorner les, …les, …les boeufs, bien sûr !!! Et enfin, les voici au pied du fort. Commence une ascension de marches. Un premier palier donnant vue sur l’Anse de Bertheaume est atteint. Puis, ils gagnent un deuxième palier par un bel escalier de pierre, construit en 1744. Au centre, une grille ajourée sécurise un puits ; contre les murailles, une belle échauguette (guérite de guet), presque intacte, rappelle les fonctions anciennes de la place. Encore quelques marches et les voici au troisième palier, et là, au rythme des mots d’Hélène, tous se prennent à rêver, à revivre tous les combats qui se sont déroulés dans ces lieux, sur terre comme sur mer.

Cliquez sur l’image pour voir la vidéo

Mais saviez-vous que sur le site du Fort de Bertheaume, dans deux anciennes casemates de stockage de poudre et de munitions, à deux pas de l‘île Longue, berceau de la force de dissuasion sous-marine française, se cache l’univers des bateaux noirs.

« À vos postes de plongée, purgez les ballasts »

…et voilà nos Joyeux Pataugas qui plongent 100 mètres sous terre via un escalier en colimaçon et mettent le cap sur les salles du patrimoine sous-marin de l’Amicale Minerve !!! Et là, les diverses expositions et les explications d’Hélène leur permettent de parcourir l’histoire des sous-marins de 1800 à nos jours et d’explorer la vie quotidienne à bord d’un Sous-marin Nucléaire Lanceur d’Engins (SNLE) et d’un Sous-Marin Diesel électrique (SMD).

Et cerise sur le gâteau, à la fin de la visite, à même le site du fort, Hélène met à disposition des Joyeux Pataugas, un local pour déjeuner en leur priant de bien refermer le portail en sortant !!! C’est trop bon le côté Guest-Star !!!

Mais bon, c’est pas tout, … le fort, les bateaux noirs et la p’tite sauterie gourmande, c’est bien beaux… mais, il va falloir chers Joyeux Pataugas reprendre le taureau par les cornes, et être au taquet pour aller voir ce qu’il se passe derrière la Pointe de Créac’h Meur, là où sera entamé le retour !!! Bien sûr, c’est sans limousine et chauffeur privé, mais sacs sur le dos et à pied !!! Allez en route les starlettes !!!

Et elle est bien loin cette Pointe de Créac’h Meur, surtout que fleurs et autres végétaux abondent sur le bas-côté des divers chemins. Et si à la mode de chez nous, on plante les choux comme ça, chez Les Joyeux Pataugas, la mode, certes, c’est de marcher mais avec le nez au ras du gazon et la croupe en l’air !!! Surtout à ne pas essayer, déjà c’est la chute assurée ! Par contre, pour l’application mobile Pl@ntNet c’est  le Pérou ! Par contre au niveau du rythme et du temps, quel coup derrière la cravate !!! D’ailleurs, ils sont si pianne-pianne nos Joyeux Pataugas, que par faute de temps, il n’est pas certain qu’ils aient totalement suivi à la lettre le tracé initial !!!  Les cormorans racontent que ce jour-là, une bande de Joyeux drilles a quitté le sentier de Keruynan, pour rejoindre le GR® 34. En un mot, ils ont resquillé !!!

Mais attention, ils se situaient bien à la Pointe de Créac’h Meur ! Certes, pas derrière comme le stipulait le tracé, mais ni avant… ils étaient bien dessus, simplement à l’écart ! Et sincèrement, cela vaut le coup ! Surtout qu’à ce moment-là, le soleil est apparu… comme quoi les miracles existent ! Et là, quel spectacle !!! Le bémol, c’est que le soleil magnifie les fleurs… donc (à vous de deviner) !!! Ajoutez à cela le côté montagne russe du sentier, sans oublier le paysage, et soyons honnêtes : les kilomètres parcourus depuis le matin… C’est donc plus que pianissimo que le Fort de Bertheaume est regagné !!! Et oui, que le fort, loin est encore la résidence Néméa !!! Heureusement, il n’est pas prévu de repasser par la boulangerie…, un bâton de Roméo & Juliette sauvé par anticipation !!!

Retour sur le Fort de Bertheaume

Donc là, en plage du Perzel, une réunion au sommet ou un conciliabule, voire un conclave, peu importe le nom, est proclamé !!!

Sentence : quatre guest-stars plus que fatigués décident de rester là, deux filent devant chercher une limousine pour revenir les chercher, et le reste de la troupe continue son p’tit bonhomme de chemin jusqu’à la résidence, le nez bien devant et la croupe à sa juste place !!!

Starlette déchue sur la plage de Perzel

Elle n’est pas belle la vie chez Les Joyeux Pataugas !!!

Franck

Cliquez sur l’image pour visionner le circuit

GR® 34 – GRP d’Iroise entre le Phare de Saint-Mathieu et le Phare du Kermoran

Hésitant le ciel breton, en ce jour 3, il est entre un gris contemplatif et un bleu timide, laissant un brin dubitatif nos Joyeux Pataugas, tous déjà sur le pont ou du moins devant le mythique Phare de Saint-Mathieu à Plougonvelin, une vigie altière posée sur la côte, telle une bougie plantée dans un kouign-amann. C’est là que Patou a fixé le point de départ d’une boucle avoisinant les 17 km !!! Difficile à croire, hein ???

Mais avant qu’ils s’élancent sur le sentier, ils vont entamer leur périple par une visite du phare lui-même et ses 163 marches, en colimaçon !!! Eh oui !!! Comme quoi, l’air breton leur donne des ailes !!!  Pourvu que certains, en haut du phare, ne se prennent pas pour des cormorans !!! Allez savoir avec cette bande de joyeux drilles. Pour épater le monde, ils sont capables de tout !!! Quoi qu’il en soit, ils ont été récompensés nos surprenants Joyeux Pataugas !!! Quelle vue à couper le souffle tout là-haut : d’un côté l’Atlantique, infini et fougueux ; de l’autre, les ruines de l’abbaye, éternelles et silencieuses.

En haut du Phare de Saint-Mathieu (Plougonvelin)

Une fois redescendus sur terre (au sens propre), sacs sanglés et bâtons en main, le groupe s’élance avec entrain sur le GR® 34, ce sentier des douaniers au charme inépuisable. Il déroule son tapis côtier comme un hôte généreux, offrant à chaque virage une carte postale vivante : falaises découpées au scalpel, vagues qui caressent les rochers avec une tendresse de boxeur, mouettes hilares, landes sauvages… Même les ajoncs semblent les encourager à grands coups de jaune.

GR® 34 – GRP d’Iroise entre le Phare de Saint-Mathieu et le Phare du Kermoran

L’objectif du jour : une boucle jusqu’au Phare du Kermorvan, noble sentinelle postée au nord-ouest du Port du Conquet. Mais comme les estomacs de nos Joyeux Pataugas crient déjà famine, quoi de mieux que d’assouvir leurs plaintes en la Promenade Jean Hobé au Conquet  !!! Ce petit belvédère aménagé, perché sur un replat d’une falaise et orné de plusieurs massifs floraux, est un vrai p’tit jardin d’éden, où en contrebas, l’Anse de Portez étale sa plage jusqu’à la Pointe de Sainte-Barbe.  Imaginez leurs têtes, quand Patou, en bon chef d’orchestre, a tapé sur son pupitre pour reprendre sa ballade. Beaucoup se voyaient là, les orteils en éventails… à jouer une sieste en ré mineur, jusqu’à je ne sais quand !!!  Surtout que, que, que… !!! Allez un peu courage… il est temps de le dire… le soleil brille !!!  Comme quoi !!! 

L’ Anse de Portez vu de la Promenade Jean Hobé (Le Conquet)

Malgré tout, la traversée du charmant bourg du Conquet s’est faite dans une ambiance joyeuse, les pavés du centre-ville testant sans vergogne les articulations de nos Joyeux Pataugas.  C’est là, aux abords de la Passerelle du Croae, que deux randonneuses, disons… « lucides », ont annoncé avec solennité leur décision stratégique :
— « Nous, on déclare forfait pour Kermorvan. On reste ici. On défend la patrie depuis Le Conquet » s’exclament Monique et Sylvie !!
Un choix assumé, fait avec courage et sans terrasse en ligne de mire. Et où Franck, en bon resquilleur de quelques kilomètres, se proclame chien de garde !!!  Et lorsque le reste de la troupe s’est engagé sur cette Passerelle de Croae, avec leurs têtes baissées et leurs bras ballants, un moment, mais juste l’instant d’un moment, très infime d’ailleurs, on aurait pu croire, à une émotion collective les submergeant, comme s’ils abandonnaient des soldats à l’arrière…  Que c’est beau de rêver !!!

La Passerelle de Croae (Le Conquet)

Et donc, pour les valeureux Joyeux Pataugas, le sentier s’est poursuivi, offrant ses panoramas marins et ses montées surprises, celles qui font discuter les cuisses avec les mollets.  Et enfin ce Phare du Kermorvan  avant un retour héroïque par le même sentier, le pas plus lent, mais la fierté droite comme un menhir.

Et qui sont là, pour les accueillir… nos trois fatigués du mollet !!! Enfin presque…, car Sylvie botte en touche définitivement pour la journée et demande la limousine d’hier !!! Par contre, Monique se sent d’attaque, sa petite pause à ramasser les coquillages semble lui avoir été bénéfique !!! Elle pète la forme, la Momo !!! C’est donc Lyne qui la remplace au chevet de Sylvie.  Et Franck, en bon chauffeur de limousine au mollet reposé, file devant… et récupèrera les belles, à une terrasse au Conquet… tranquillou les donzelles !!!

Et puis, tout ce beau monde se retrouve sur un petit muret du parking du phare de Saint-Mathieu, assis à la queue leu leu, sous un soleil breton inimaginable !! Et là… le Graal : gâteaux et cidre offerts par Stéphane !!!
C’est son anniversaire et Les Joyeux Pataugas le fêtent dignement avec bouchons qui pètent et rires qui volent au vent.

Parking du Phare de Saint-Mathieu à Plougonvelin – Joyeux anniversaire Stéphane et merci !!!

Franck

Cliquez sur l’image pour visionner le circuit
Porspoder

Ce jour 4, Les Joyeux Pataugas ont rendez-vous à Porspoder, un p’tit coin de paradis breton où le granit résiste au vent et où la glav (1) se pointe pile quand on a enlevé le K-Way.  À noter la défection d’une Joyeuse Pataugas, qui a préféré l’appel de la couette à celui de la cité bretonne. Le choix, ça ne se discute pas !!!

Comme d’hab, c’est Patricia, la boussole du séjour, qui mène le peloton. Pour tout vous dire, elle connaît chaque caillou des environs de Porspoder. Et pour cause : elle a passé tous ses étés dans ce bourg breton, au sein du mythique camping municipal avec toute une tribu familiale : Papa, Maman, sa sœur Sylvie, son frère Frédéric, mais aussi Papy, Mamie, les oncles, les tantes, les cousins, les cousines, le parasol, la glacière et les sacs plastiques en guise de coupe-vent. Et cerise sur le gâteau, elle y a été baptisée, pas au camping municipal bien sûr, mais en l’église Saint-Budoc, le 16 août 1981. Autant dire qu’elle connait la région au saint… près et que Les Joyeux Pataugas marchent en terre sacrée.

Patou, la boussole de Prospoder… il y a quelques années… lumières !!!

Pas moins de 14 kilomètres sont prévus au programme, soit un bon prétexte pour admirer les paysages… et bien sûr, zieuter les p’tites fleurs !!!

Sur l’asphalte de Porspoder

C’est après une mise en jambes sur l’asphalte de Porspoder que le premier sentier est atteint… Mais nos Joyeux Pataugas, bouderaient-ils le GR® 34 pour s’en aller à travers champs !!!  À moins que, soudainement, Patou se rappelle enfin où elle a enterré son premier journal intime ??? Mais non, voyons !!!  N’oublions pas que nous sommes en pleine terre finistérienne et que trouve t’ont plantée dans le sol de manière verticale aux quatre coins de Bretagne, des grosses pierres !!! Oyez Oyez gentes dames et damoiseaux, voilà le menhir de Kerhouézel (anciennement menhir de Kerenneur) un bloc de granite de l’Aber-Ildut(2), classé au titre des monuments historiques par arrêté du 22 février 1921. Et si Georges Guénin raconte dans son livre « Légende des pierres de Bretagne » (1936) que d’après un pêcheur de Lanildut, M. Masson, le grand menhir de Kerenneur, de plus de 6 m de haut, se retournait sur lui-même et allait nager à la mer.  Et qu’il ne pouvait savoir ni les heures ni les jours où la pierre accomplissait ses actes. Après, en Bretagne, il y a le chouchen, la lambig et consorts, allez savoir si M. Masson avait pas tendance, après chaque poisson pêché de crier « Yec’hed Mat » (3) ! Ceci expliquerait cela !!!

En attendant, eux nos Joyeux Pataugas ont déjà filé et mis le cap sur l’Anse de Penfoul, là où Patou à prévu de jeter l’ancre pour pique-niquer… Et la progression est difficile au travers d’une flore dense et un brin marécageuse pour y parvenir !!! Ils en regretteraient presque les hauts et les bas du GR® 34 !!!

Quelque part, près de Landunvez

Mais comme vous le savez, ils sont téméraires nos Joyeux Pataugas… et la Plage de Penfoul est gagnée et le légendaire sentier des douaniers retrouvé ! Et c’est sur ses hauteurs, à l’entrée d’Arc’hantell (Argenton), commune de Landunvez, que le théâtre du pique-nique des Joyeux Pataugas se dresse et se déguste !!!

Pique-nique sur l’Anse de Penfoul

La représentation terminée, nos Joyeux Pataugas requinqués, reprennent la marche en direction des pointes de Beg an Tour et Beg ar Caro, véritables balcons suspendus entre ciel et mer. Là, où le sentier côtier déroule son tapis de fougères et de vent iodé. À gauche, la mer d’Iroise, et à droite, les landes et les murets de pierres que même le temps respecte.

La Pointe de Beg ar Caro

D’ailleurs, c’est sur un muret, rue de la Cale à Argenton, que nos Joyeux Pataugas posent de nouveau leurs fesses !!!  Non, pas parce qu’ils soient déjà éreintés, …mais pour une photo de famille !!! Et qui se colle derrière l’objectif… une simple passante. Et à son « clic », elle met tous Les Joyeux Pataugas du jour serrés comme des sardines en boite !!!

Rue de la Cale à Argenton

Puis aux abords de Porspoder, arrive la magnifique Presqu’île Saint-Laurent, écrin de landes, de rochers et de souvenirs pour Patricia !!! C’est là, à marée basse, que toute brunette, ignorante encore de la signification du sigle PSG, elle ramassait avec sa sœur et son frère des brennig (4), qu’elle adorait détester manger… et des gravettes pour la pêche !!!
C’est là qu’elle a surement compris qu’elle pouvait aimer un lieu comme on peut aimer le PSG… du moment qu’on ne la force pas à manger des brennig.

Patou lorsqu’elle adorait détester manger des brennig !!!

Au fond, cette randonnée, c’était plus qu’une balade : c’était une remontée dans le temps, sur le sentier des souvenirs. Avec une guide qui connaît les virages du GR® 34 aussi bien que ceux du Parc des Princes !!!

Franck

(1) Glav : le mot breton pour la pluie (2) L’Aber-Ildut  est un des trois abers (estuaires de rivière en Bretagne) du Léon, dans le Finistère, en Bretagne. Formé de l’Ildut, un petit fleuve côtier et de sa basse vallée inondée par la mer, cet aber, le plus petit du Léon, est connu pour ses anciennes productions de granite et de cassitérite. (3) Yec’hed Mat : traduction bretonne pour dire « santé ! », « à la vôtre ! » (4) Brennig : le nom breton de la bernique, ce célèbre mollusque à coquille accroché à un rocher

Cliquez sur l’image pour visionner le circuit
Rue de Pontaniou

C’est du Parking des Chaines que Les Joyeux Pataugas entament leur randonnée urbaine du séjour. Et comme les miracles météorologiques existent réellement en Bretagne, Brest,  la grise est, tenez-vous bien, sous un ciel… presque d’azur !!! À faire pâlir Laurence, une Joyeuse Pataugas actuellement sur la rade d’Hyères !!!

Et ils attaquent fort nos Joyeux Pataugas avec le « mont » Salaün-Penquer. Par contre, ne cherchez pas ce mont dans la cité du Ponant, ce n’est qu’une simple « avenue ». Mais comme déjà cuisses et mollets grincent et chauffent avec cette petite grimpette bitumée et directe, il vaut mieux parler de mont. Appeler un chat, un chat n’est pas toujours motivant !!! À noter une absence, mais pas celle d’hier, une autre. La désertion va et vient chez Les Joyeux Pataugas, mais ne s’additionne que rarement. C’est donc un autre minois qui est resté au port d’attache.

le « mont » Salaün-Penquer

Alors que le mécanisme des rotules approche son régime de croisière, voilà déjà qu’il doit stopper son élan devant l’imposant Naval Monument, plus couramment appelé la Tour Rose ou le Mémorial Américain « Haut de 44 m, fait de granit de la vallée des Traouïéros (Côtes-d’Armor) et érigé dans les années 30, ce n’est pas un monument aux morts, mais un mémorial dédié aux accomplissements de la marine américaine lors de la Première Guerre mondialeBrest était alors la base de leurs opérations », narre notre Patou qui y va de son p’tit speech de conférencière.

Devant le Naval Monument

À peine redémarré, que sur la droite, le jardin Beautemps-Beaupré et le mémorial de la Déportation invitent quelques Joyeux Pataugas à traverser pour leur rappeler qu’ils marchent aussi sur les traces de l’histoire, et non pas que sur du bitume.

Le jardin Beautemps-Beaupré et le mémorial de la Déportation

Puis voilà, la gare de Brest, passage obligé pour nos Joyeux Pataugas, non pas pour s’extasier devant son côté art déco… mais pour récupérer Ralitsa, notre bulgare favorite, élément international du groupe, indispensable pour relever le niveau linguistique.  Elle est venue rejoindre le groupe pour la fin du séjour.

C’est donc, greffé d’un nouvel élément, que nos Joyeux Pataugas arrivent sur le grand classique de la cité du Ponant : le Cours Dajot, une longue promenade, soutenue par une muraille, avec vue sur mer. Long de près de cinq cents mètres et bordé de platanes et d’ormes, il surplombe de trente mètres le port de commerce ouvert sur la rade de Brest.  C’est là, d’ailleurs, qu’officiellement est érigé le Naval Monument. Sa partie basse, vue lors de l’ascension de l’avenue Salaün-Penquer repose sur le flanc de la muraille.  Nouveau regard donc sur la Tour Rose, pour ensuite découvrir Jean-Baptiste-Donatien de Vimeur de Rochambeau, parti de bon matin, le 2 mai 1780 de Brest pour les colonies anglaises d’Amérique du Nord au sein d’une escadre, pour soutenir la cause des insurgés américains contre la domination coloniale britannique.

Le Cours Dajot

On assiste même à un remake du film « Remorques », lorsque Pascal, en bon samaritain, dévale le grand escalier qui descend au port du commerce, la valise de Ralitsa à la main. Comme Jean Gabin le fit, dans la scène finale du film, a contrario que lui venait de perdre sa femme (Madeleine Renaud) et sa maitresse (Michèle Morgan) et que Pascal, lui, ne perdit pas la valise !!! 

Tonnerre de Brest !!! V’là-t-i’ pas que sur les derniers mètres de ce Cours Dajot, sieur Jean Cras, musicien et officier de la marine française, officiellement mort à Brest le 24 septembre 1932, refait surface et pose devant sa propre stèle ??? Estomaqués sont Les Joyeux Pataugas !!! Bougres de Zouaves d’anthropopithèques sont-ils !!! Il s’agit, ni plus ni moins, d’une énième facétie de notre incontournable Dominique, le zouave de service de la clique des Joyeux Pataugas !!!

Jean Cras, resucité devant sa stèle mortuaire !!!

Le temps qu’ils retrouvent leurs esprits, et Dieu sait que quelquefois, cela peut être longuet, voilà Les Joyeux Pataugas qui filent en direction du Pont de Recouvrance, avec au passage, sur la gauche, un p’tit regard pour la Tour Azenor, la Tour de la Duchesse Anne, plus coquette, l’ancienne Tour Gallo-Romaine, plus historique et la Tour du Donjon. Plus qu’une tour dans son sac, ce château de Brest, n’est-ce pas ?

La traversée du pont s’effectue sans trop de vent, ce qui à Brest relève du miracle. Comme vous le savez tous, même si un soir de mai 2023, du côté du pays bigouden, certaines et certains ne semblaient pas l’avoir acquis (Trivial Pursuit, Balcons du Lac d’Annecy), il s’agit d’un pont levant qui enjambe La Penfeld et domine le port militaire. Pendant longtemps, le Pont de Recouvrance a été le plus grand pont levant d’Europe, avec ses pylônes hauts de 70 mètres.  Mais savez-vous pourquoi se lève-t-il ??? Pour laisser passer les hautes mâtures ! C’est-à-dire les bateaux avec un grand tirant d’air, qui se retrouveraient coincés dans la base navale si le pont ne pouvait pas s’élever. Ces navires ont besoin d’entrer dans le port militaire pour des arrêts techniques.  « Rassurez-moi, Joyeux Pataugas présents à cette virée, la Patou, elle a bien dit tout cela, ce jour-là ??? »

Le Pont de Recouvrance

Et si tout à l’heure, Jean Cras, sur le Cours Dajot a été ramené à la vie l’instant d’un moment, sous les traits de l’incontournable pitre de la bande des Joyeux Pataugas, voilà qu’en contre bas de la Place Henri Ansker, sur un belvédère, quelques spécimens de la gent féminine des Joyeux Pataugas se sont jetées sur l’emblématique Fanny de Laninon, pour empêcher Jean Quemeneur, une autre figure symbolique du quartier de Recouvrance, de basculer dans le vide. Heureusement, la robe de Fanny était en bronze et nos Joyeuses Pataugas, ont pu l’aider à tenir Jean en suspens !!! Ouf !!! Mais bon, pour la petite histoire, la vraie… Cette statue en bronze de 4 m de haut du sculpteur brestois Jérôme Durand, met en scène deux personnages emblématiques de la ville, qui sont en fait les deux héros de deux chansons de marins, connues par les brestois depuis de longues années (Petit aparté : qui a souvenir avoir entendu Patou chantonner ces deux chansons ??? Par contre, il est certain que le lendemain, celle du PSG, haut et fort, elle la clamait la Patou !! ) L’une des chansons parle de Jean Quémeneur, un jeune homme du quartier de Recouvrance, qui finit noyé dans le port, malheureusement parce qu’il a épousé la mauvaise femme. La deuxième chanson raconte l’histoire d’un homme amoureux de Fanny de Laninon, une serveuse qui finit par mourir dans son bar pendant la guerre. Le sculpteur, lui, a décidé de mettre en scène ces deux personnages brestois sur une seule et même statue, illustrant Fanny de Laninon et Jean Quémeneur d’une façon plutôt symbolique : Fanny retient Jean et l’empêche de tomber dans le port, où, d’après la chanson, il s’est noyé.

Fanny de Laninon aidée par des Joyeuses Pataugas tentant de sauver Jean Quemeneur

Un doute envahit le conteur que je suis !!! La statue, certes, est en bronze, mais elle est aussi hyperréaliste. Allez savoir si nos Joyeuses Pataugas, téméraires de surcroit, aveuglées par le soleil, n’auraient pas confondu réalité et fiction ?  Et comme on ne sait jamais si c’est de l’eau qu’elles tètent de leur sac à dos, peut-être que… ??? Mille milliards de mille sabords, c’est donc ça !!!

Est-ce pour cette raison que les portes de la Tour Tanguy, ne se sont pas ouvertes aux Joyeux Pataugas en temps et en heures ??? Allez savoir si quelques badauds, spectateurs de la scène avec Fanny et Jean, n’ont pas été cafetés à la municipalité. Et qu’un conseil municipal express, dressé dans l’urgence, n’a pas décidé de faire du Square Pierre Péron une cellule de dégrisement, d’y laisser, pour plus de sûreté, la totalité de la bande cuver sur les bancs ??? Ceci afin de protéger La Tour Tanguy, lieu incontournable du 14ᵉ siècle du patrimoine brestois !!! Allez savoir ???

Le Square Pierre Peron, cellule de dégrisement

Quoi qu’il en soit, ces portes de l’espérée Tour Tanguy se sont enfin ouvertes, une bonne demi-heure plus tard !!! Et là, sincèrement, quelle belle surprise cette exposition pour nos Joyeux Pataugas !!! Elle retrace la vie des Brestois et des Brestoises sur 600 ans. Un parcours immersif qui les a plongés au cœur de l’histoire de la cité du Ponant : entre bataille navale, arrivée de l’empereur Napoléon 3 et promenade dans les rues du vieux Brest.  Cette visite de la tour a été une découverte unique de l’histoire de la ville avant 1939.

L’Exposition dans la Tour Tanguy

À leur sortie, Les Joyeux Pataugas sont ravis, même si la faim se fait sentir. S’ensuit alors une véritable course aux sandwichs dans le quartier de Recouvrance. Et une fois la bectance acquise, il est là, le second « mont » de la visite urbaine, avec une rue de l’Église, pentue comme jamais !!!  Et là, certains jurent, d’autres négocient avec leur foie. Mais tous transpirent et crient famine !!!

Le pentu de la rue de l’Eglise

Heureusement, le Jardin des Explorateurs dans lequel Patricia convie Les Joyeux Pataugas pour un pique-nique panoramique, est salvateur : la vue imprenable, le vent maîtrisé et l’ombre présente !!! À votre tour, salades et sandwichs de randonner, de cheminer de la bouche à l’estomac et de rassasier nos Joyeux Pataugas mais attention aux fausses routes !!!

Pique-nique au Jardin des Explorateurs

Et 40 minutes plus tard, c’est ragaillardi que nos Joyeux Pataugas retournent sur le bitume brestois.  Et c’est celui de la rue Rochefort, face à l’Église Saint-Sauveur, qui les accueille.  Mais au bout, qui est à leurs pieds, la rude rue de l’Église. Heureusement, cette fois, c’est en piqué qu’ils l’empruntent, car à Brest, tout ce qui monte finit par redescendre… sauf les loyers !!!

Un nouveau clin d’œil à la Tour Tanguy et suivez le guide… Et voilà nos Joyeux Pataugas plongés en plein cœur du quartier de Recouvrance, de la rue Jean Bart à la rue de Pontaniou avant de découvrir la fameuse rue pavée de Saint-Malo, l’un des rares vestiges du vieux Brest. En 1988, une certaine Mireille Cann, présidente de l’association Vivre La Rue, la sauve, alors qu’elle est vouée à la destruction. Avec ses maisons en pierre datant des années 1690, la rue de Saint-Malo est l’unique trace du vieux Brest populaire. Elle a survécu aux guerres et pour l’instant à la modernisation… Chapeau bas, Mireille !!!

Vielle taverne de la rue de Saint-Malo

Sympa et long cet escalier de la Madeleine, par lequel Les Joyeux Pataugas quittent cette rue de Saint-Malo, font un test cardio et gagnent les Ateliers des Capucins. Là, la modernisation ou plutôt la réhabilitation ont joué à plein pot !!! Dire qu’au 17ᵉ siècle, subsistait ici un couvent fondé par des Capucins. De religieux, il n’en reste que le nom. Car dès le 19ᵉ siècle, dans ces 3 nefs de 150 m², naissent des ateliers de l’Arsenal de Brest. C’est là, sur ce Belvédère Césaria Evoria, que foulent aujourd’hui nos Joyeux Pataugas, qu’autrefois, plus de 1800 ouvriers y fabriquaient les fleurons de la Marine Française. Et c’est aussi de là, qu’aujourd’hui à 16 h 32 précisément, vont s’élancer Les Joyeux Pataugas pour espérer atterrir directement rue de Siam, et non amerrir sur La Penfeld. 1, 2, 3 GO !!! Et les voilà qui bondissent pour un tracé rectiligne, d’une durée de 3 minutes à 72 mètres au-dessus du fleuve La Penfeld telle une nuée de James Bond… sans smoking !!! Incroyable, mais vrai !!! Vous avez un doute ??? Demandez au machiniste de la ligne C du téléphérique de Brest.

Belvédère Césaria Evoria, Ateliers des Capucins

C’est donc la rue de Siam, artère emblématique et poumon commerçant de la ville, que sillonnent maintenant nos Joyeux Pataugas. Par contre, ils ont beau donner de la tête un peu partout, point de Barbara qui sourit et point d’homme aux yeux de marin anglais !!! Il ne faut pas croire tout ce qu’on dit, qu’on s’appelle Jacques Prévert, Édith Piaf ou Tintatouin !!! Par contre, en bifurquant à droite, rue Émile Dollet, ils sont sûrs de la rencontrer, l’Église Saint Louis !!! Il faut dire qu’après sa destruction totale lors de la bataille de Brest en juillet-août 1944, sa nouvelle première pierre a été posée en 1953 et que l’église fut consacrée cinq ans plus tard. Et comme elle doit sa couleur ocre à la pierre de Logonna et que celle-ci est robuste, vous imaginez bien, bien qu’il vente beaucoup sur la cité brestoise, qu’elle n’a pas bougé d’un poil !!! Allez Joyeux Pataugas, entrez et inscrivez Saint-Louis de Brest au palmarès des visites d’Églises !!!

À la sortie, tout le monde est unanime : il fait soif !!! Retour sur la rue de Siam pour une invasion « pataugasienne » du Blind Piper pub !!! Et Ô surprise, que trône, à l’étage, en plein milieu de la salle proposée aux Joyeux Pataugas pour épancher leur pépie, un billard !!! Et là, rapidement, on assiste à un match France-Bulgarie… Les tricolores alignent leur meilleur élément, Dominique, tandis que la Bulgarie se repose sur Ralitsa, l’unique représentante du pays d’Europe de l’Est, situé dans les Balkans. Après recherche du triangle, le duel commence : boules alignées, stratégies et regards tendus… Le gaulois s’échappe au score, mais en milieu de partie, la bulgare renait de ses cendres… La tension est palpable !!! Mais au final, la France l’emporte… L’affront du 17 novembre 1993 est enfin lavé !!!

Un France-Bulgarie mémorable au Blind Piper pub, rue de Siam

Et c’est ainsi que l’équipée fantastique des Joyeux Pataugas revient au cul des voitures, fatiguée, mais ravie et prête à recommencer… et comme justement demain arrive, cela tombe bien !!!

Franck

Cliquez sur l’image pour visionner le circuit


Au matin clair, les sacs bien bouclés,
À Némea, Les Joyeux Pataugas se sont rassemblés.
Cap sur le GR® 34, la mer à leurs pieds,
À Locmaria-Plouzané, la rando va commencer !

🎵 Ohé Joyeux Pataugas,
Les godasses dans les embruns,
De la grève à la falaise,
Ils marchent, ils jactent, ils scrutent au loin !
De l’Iroise, ils se sont épris,
La Bretagne est leur abri🎵

Les plages dorées de Portez s’offrent à eux,
Tregana les salue de son sable oncteux.
Le vent les pousse vers la grève de Deolen,
Et celle de Dalbosc fredonne un air d’océan

🎵 Ohé Joyeux Pataugas,
Les godasses dans les embruns,
De la grève à la falaise,
Ils marchent, ils jactent, ils scrutent au loin !
De l’Iroise, ils se sont épris,
La Bretagne est leur abri 🎵

Le granit veille au fort de Toulbroc’h,
Souvenirs d’anciens combats si loin et si proches
Les goélands rient, les mouettes crient,
Mais leurs cœurs piaffent à l’infini !

🎵 Ohé Joyeux Pataugas,
Les godasses dans les embruns,
De la grève à la falaise,
Ils marchent, ils jactent, ils scrutent au loin !
De l’Iroise, ils se sont épris,
La Bretagne est leur abri🎵

Par la corniche, le sentier s’élance,
Et le Petit Minou leur fait révérence.
Phare dressé fier dans le grand matin,
Ils s’installent là pour casser le pain.

🎵 Ohé Joyeux Pataugas,
Les godasses dans les embruns,
De la grève à la falaise,
Ils marchent, ils jactent, ils scrutent au loin !
De l’Iroise, ils se sont épris,
La Bretagne est notre abri🎵

Le retour leur offre un vieux moulin ruiné,
Dans la lande, le silence à contempler.
Mais dans leurs voix, des airs de fest-noz,
Car chaque pas les unit et leur cause !

🎵 Hé ho Joyeux Pataugas !
Bretagne au cœur, au bout des doigts,
Ils randonnent en liberté,
Entre les landes et la mer salée !
Du pays, ils chantent l’âme,
De l’Iroise, ils sentent la flamme,
Sur le GR® 34,
C’est la joie, leur histoire ! 🎵

À Brest le soir, les sacs sont posés,
Sur le quai Tabarly, au Bureau, ils vont trinquer.
Les cris, les chants se télescopent
Paris Saint-Germain est Champion d’Europe !!!

Franck

CLiquez sur l’image pour visionner le circuit

Publié par lesjoyeuxpataugas

Groupe de Randonnée basé sur l'Essonne et la Seine et Marne

4 commentaires sur « Entre Terre et Mer d’Iroise… »

  1. Je viens de finir le feuilleton breton ! Chapeau Franck, tu nous épates toujours par ton écriture. C’est un vrai plaisir de lire tes compte-rendus qui nous replongent dans ces moments de convivialité et d’amitié. Merci pour tout cela.

    Et vive la Bretagne avec son soleil, son ciel bleu et sa mer d’Iroise………

    J’aime

Répondre à Anonyme Annuler la réponse.